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- La sécurité routière est, aujourd'hui,
érigée au rang de cause nationale. En France, avec
plus de 8000 tués sur les routes chaque année,
la situation, l'une des plus mauvaises d'Europe, le justifie
amplement.
Dans notre département, le bilan est tout aussi intolérable
avec 22 morts pour le seul premier semestre de l'année
2002. Ce constat m'a conduit à attirer à plusieurs
reprises l'attention de l'assemblée départementale
sur l'urgence de la mise en oeuvre d'un plan de résorption
des points dangereux du réseau routier de notre département.
Nombre de ces points sont facilement identifiables. Un calendrier
de résorption de ces points noirs, avec des aménagements
adaptés, doit être rendu public pour marquer l'engagement
de notre collectivité. Au bénéfice de tous
: piétons, usagers de deux roues, automobilistes.
D'autres mesures pourraient compléter utilement ce plan
: coordination accrue des différents acteurs, formation
précoce des jeunes etc. Surtout, la sécurité
routière passe, et c'est évident dans notre département
au tissu urbain dense, par une remise en cause du "tout-automobile"
qui est aussi source de pollution, de bruit, de coupures dans
nos villes par les grands axes de circulation.
C'est pourquoi le contrat de plan État région 2000-2006,
initié par la gauche et donnant la priorité aux
transports en commun, constitue une rupture forte et indispensable.
En effet, les projets prévus changeront considérablement
la donne quant à l'offre de transports dans les Hauts-de-Seine.
Deux lignes de tramway, Châtillon-Vélizy et Saint-Denis-Colombes
permettront notamment de développer ce qui manque le plus
cruellement dans notre région, les liaisons interbanlieues.
Le groupe socialiste nourrit cependant de légitimes interrogations
quant à la réalisation pleine et effective du volet
transports de ce contrat. À plusieurs reprises, le nouveau
gouvernement a montré le peu d'empressement qu'il avait
à assumer les engagements de l'État et l'on peut
craindre que ces projets soient reportés, réalisés
a minima, voire même supprimés.
Élu de Montrouge, je ne peux qu'être inquiet de
l'aboutissement du prolongement de la ligne 4 du métro.
Ce projet n'est jamais cité par la nouvelle majorité,
pas plus que par le Syndicat des transports d'Ile-de-France.
Face à ce qui constituerait une formidable désillusion
tant pour les Montrougiens que pour les Balnéolais et
une incohérence dans le maillage du sud du département,
je suis, avec Philippe Bassinet, conseiller régional,
intervenu auprès des autorités compétentes
afin que les engagements pris soient tenus. Les élus socialistes
seront, de même, attentifs à ce que les orientations
en matière de transports publics du contrat de plan État-région
soient maintenues.
Plutôt que de tergiverser, il faut saisir cette chance
historique de faire franchir une étape décisive
aux transports en commun dans les Hauts-de-Seine.
Wilfrid Vincent, Conseiller général (Canton de
Montrouge)
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